Rencontre de motivation avec
Élisabeth une nutritionniste dynamique membre du
Groupe Harmonie Santé
Texte intégral à lire pour les nouvelles membres

sous la direction de
Marise Charron, Nutr., Dt.P.











INTRODUCTION
Marise
C’est une première pour nous, de faire une rencontre de motivation. Je crois
que c’est aussi un besoin, autant à l’intérieur pour les gens qui sont près
de Montréal, mais aussi bonjour à la maison, pour ceux qui sont loin. Ces
rencontres de motivation, ce n’est pas des formations, mais bien de
l’échange entre nous, pour améliorer notre travail et le service offert aux
clients. C’est aussi pour démontrer l’importance de notre profession, de nos
échanges, car c’est avec ça que nous grandissons. Je dis toujours qu’il
faut faire grandir notre profession. Je crois qu’Élisabeth, est une
nutritionniste très aimée dans sa région. Pour elle ça fonctionne très bien dans ses
cliniques, avec ses clients et les médecins la réfèrent beaucoup. C’est pour
partager un peu sa passion et ses résultats qu’elle organise ces rencontres.
Elle ne fera pas quelque chose comme une formation, avec des acétates et tout
ça. C’est vraiment des rencontres d’échanges. Nous allons poser des questions
au fur et à mesure qu’Élisabeth va parler. Donc, vous avez entre vos mains, les
objectifs pour ces deux heures. Voici, Élisabeth Cerqueira.
J’ai gradué à 23 ans à l’université de Mc Gill.
Lorsque j’ai gradué, j’ai été chanceuse, j’ai obtenu mon poste tout de suite à
temps partiel à Châteauguay. J’ai encore été chanceuse, car six mois plus tard,
j’ai eu un poste à temps plein à l’Association Diabète Québec. Immédiatement en
janvier, lorsque j’ai gradué, j’ai tout de suite fait partie du groupe Harmonie
Santé, en même temps que je travaillais à l’hôpital. Ensuite, j’ai quitté
l’hôpital et je suis allée à l’Association Diabète Québec et j’ai continué avec
le privé. Alors au début, c’est sûr que je travaillais une fois par semaine,
une fois par deux semaines, les soirées seulement.Je travaillais à
l’hôpital, ensuite à l’Association diabètes Québec, après
six mois, j’étais rendue à quatre soirées par semaine, avec le poste à temps
plein. Alors il a fallu que je prenne une décision : le poste à temps plein ou
le privé. C’est là que j’ai décidé d’annoncer ma démission. Comme poste à temps
plein, je me suis dirigé vers le privé. Alors j’ai commencé à m’y mettre au
niveau du privé et tout d’un coup, cela a commencé à débouler : peut-être vingt
clients par semaine, trente, quarante clients par semaine. Maintenant, ça fait
3 ans, peut-être 2 ans que je suis dans le privé et je suis rendue à cent, cent
cinquante clients par semaine. Je crois que c’est quelque chose que vous pouvez
tous atteindre, il faut juste voir quels sont vos objectifs : est-ce que c’est
de rencontrer le plus de clients, est-ce que c’est d’augmenter vos salaires,
est-ce que c’est d’avoir un bon horaire par rapport à votre travail.
Aujourd’hui, si nous regardons votre premier point, c’est de fixer vos
objectifs en début d’année. J’aimerais que l’on s’introduise un à un. Je vais
vous prendre un à la fois, et vous me direz vos objectifs. Cela peut être au
niveau du client, au niveau du médecin, au niveau des horaires etc. Je voudrais
que vous présentiez votre région et vos objectifs 2003.
Marise : Mes objectifs sont que mes
nutritionnistes s’épanouissent de plus en plus dans leur profession, qu’elles
échangent et c’est sûr que j’ai des objectifs bien à moi. Je désire plus de
nutritionnistes qui adhèrent à mon groupe pour pouvoir offrir davantage de
services: journal en ligne, formations plus poussées avec chercheurs reconnus,
visite annuelle minimum pour créer une culture prévention, partenaires à notre
projet d'assiette santé... Gardez ma santé pour réaliser tout cela avec vous
tous.
Michèle Lefebvre-Dufresne : Je travaille dans deux régions, dont Lasalle Verdun
et l’est de l’île. Mes objectifs sont de fermer l’est de l’île, pour mieux me
concentrer dans Lasalle Verdun, parce que j’estime que j’y ai de meilleures
conditions dont l’appui inconditionnel d’un médecin qui fournit presque toute
ma clientèle. Je voudrais rejoindre un certain nombre de médecins qui ne me
connaissent pas pour favoriser une clientèle accrue. Je voudrais aussi
travailler avec des clients trois jours semaine, dont deux étant des soirées.
Élisabeth : As-tu atteint le nombre de clients que tu veux par semaine?
Michèle Lefebvre-Dufresne : Vu que je suis en période de transition, puisque je
ne prends plus de nouveaux clients dans l’ouest de l’île, ma journée de l’ouest
de l’île est beaucoup plus tranquille, alors les revenus s’en ressentent
évidemment, mais c’est temporaire et je sais que je vais être capable d’y
arriver.
Lise Gagnon : Mon but est de finaliser des clients pour des programmes. Parce
que souvent, lorsqu’ils viennent pour un programme, après de deux, trois
rencontres, ils ne reviennent pas, donc c’est ça mon but, quel que soit le
nombre de clients.
Élisabeth : C’est vrai que c’est important de finaliser
avec ses clients. Si je
regarde dans ma clinique privée et la moyenne de mes clients, 75%, sont tous
dans un programme d’un minimum d’un an. Je viens de rencontrer un cardiologue,
le Dr Fortin, qui est très réputé dans la Rive-sud. Je lui ai expliqué mes
programmes de trois, six mois et un an et il m’a dit que ce ne devrait pas être
des programmes d’un an, mais c’est bien des programmes de trois, quatre ans que
les clients ont besoin. J’ai des clients que cela fait trois ans qu’ils sont
avec moi, et comme je leur dis, ce n’est pas important qu’ils viennent me voir
à toute les semaines et même aux deux semaines, mais au moins une fois par mois
ou par deux mois.
Annie : En ce moment je suis en gestion mais j’aimerais me réorienter vers la
nutrition clinique. J’aimerais m’ouvrir une clinique privée d’ici un an, mais
pour commencer, je crois qu’il faut que j’ai confiance en moi. En ce
moment, je ne me sens pas prête à me retrouver en nutrition clinique, parce que
j’ai perdu un peu mes connaissances. J’étudie et je révise et j’essaie de me
souvenir de ce que j’ai déjà appris, c’est principalement ça et de me trouver
la motivation et la force pour changer de destination.
Élisabeth : As-tu déjà fait de la clinique privée?
Annie : Non.
Violaine Pigeon : Je fais de la clinique privée actuellement en même temps que
je travaille dans un hôpital. Ce qui m’amène ici, c’est que je vis beaucoup de
déception par rapport au niveau du système hospitalier. Nous sommes envoyés au
chevet des clients quand moi je considère qu’ils ne sont pas prêts à nous
entendre. Du côté clinique, ce que je trouve difficile, c’est justement d’aller
chercher les médecins. Je trouve qu’ils prennent souvent l’initiative de
prendre des démarches nutritionnelles avec une foule de mythes, ce qui me fait
hurler, alors j’aimerais aller chercher ces médecins-là pour les convaincre de
ce qu’ on peut faire et à travers ça, capter le client.
Élisabeth : Je dois dire que c’est la chose la plus importante. La clinique est
75% de références médicales et il ne faut pas oublier que lorsque le médecin
réfère le client, c’est presque sûr que le client va venir te voir et te fait
confiance. Il va y avoir le bouche à oreilles, quand le patient va dire à un de
ses collègues, écoute c’est mon médecin qui me l’a référé et c’est là que tu
vas augmenter ta clientèle. Mais la première chose, c’est vraiment d’établir un
bon lien avec le médecin. Il ne faut pas voir le médecin comme la personne qui
est en haut de toi, mais plutôt comme quelqu’un qui va travailler en équipe
avec toi. Il ne faut pas avoir peur d’aller voir les médecins. Je vais vous
expliquer plus tard comment aller voir ces médecins, comment les approcher.
Marie-Hélène Carrier : Je travaille à l’Ile-des-Sœurs et à Belœil, en ce
moment, je travaille deux soirs semaines et j’essais d’augmenter afin de faire
des journées complètes. Je fais aussi des remplacements dans les hôpitaux deux
jours semaine. Donc, mon objectif cette année est d’avoir au moins deux
journées pleines en privée, plus de clients et puis j’aimerais aussi apprendre
à mieux parler aux médecins et mieux me faire connaître. Et pouvoir réussir à
faire adhérer mes clients aux différents programmes. Je suis convaincue des
programmes. Que 5, 15,30 rencontres, c’est ça qu’il leur faut, mais c’est juste
de changer ma façon de le dire à mes clients pour leur faire comprendre qu’ils
en ont de besoin.
Sheila Bicknell : Je travaille dans l'ouest de Montréal, Cressent et St-Nazaire, donc trois cliniques médicales, c’est ma sixième année en pratique
privée avec Harmonie Santé. Ce que je trouve difficile actuellement, c’est
toujours garder les mises à jour en nutrition, parce que je trouve que ça
change rapidement et avoir plus de confiance à aider mes clients. J’ai aussi
besoin de plus de clients pour avoir plus d’argent pour plus de sécurité, mais
avoir en même temps, plus de mise à jour de ma papeterie, parce que ma pile de
papier continue d’augmenter depuis l’université au lieu de diminuer. Mais
j'apprécie tout ce qu'on a chez Harmonie Santé, je ne serais jamais en
pratique privée sans l'aide d'Harmonie. Mais c'est personnel tout ce que je
dois travailler.
Élisabeth : Nous allons travailler pour être vraiment efficace, pas juste sur
ce qu’on apprend, mais aussi sur ce que l’on donne à son client. Souvent, nous
avons des clients très intelligents et il faut vraiment être à la fine pointe
de la nutrition, parce que pour qu’un client reste pendant un an avec nous, il
ne veut pas juste venir se faire peser. Nous allons en parler pour savoir de
quoi parler avec notre client, quoi lui offrir. Qu’est-ce qu’on peut faire, au
point de vue nutrition, pour impressionner notre client mais également le
médecin.
Marie-Claude Dubé : Je suis en pratique privée avec Harmonie Santé depuis un
an, mais je ne compte plus les années que je suis diététiste. Je fais une
partie clinique privée comme travailleur autonome et je travaille en centre
d’hébergement deux jours par semaine, donc mon objectif est de baisser à un
jour semaine en centre d’hébergement et d’augmenter mes cliniques privées :
consultations à trois jours semaine, reprendre la partie ce que Michèle délaisse,
puisque nous sommes dans la même clinique , d’aller chercher d’autres clients
et d’aller convaincre d’autres médecins.
Johanne Émond : J’ai quatre secteurs : le secteur clinique, Laval, Montréal-Est,
Jarry, Outremont et Côte des Neiges. Je voudrais diminuer le nombre de secteur,
pas nécessairement diminuer ma clientèle, car sinon il faudrait que j’augmente
encore mes revenus par rapport à mes dépenses. En fait, j’ai trop de dépenses,
je fais comme un plateau depuis trois ans en rapport avec mes revenus. Ce n’est
pas le manque de clientèle, mais peut-être le manque d’efficacité ou le fait
d’avoir trop de secteurs, ça amène plus de dépenses. Donc, j’aimerais augmenter
sans affecter ma qualité de vie. Moi je tiens quand même à me ressourcer, à ne
pas me brûler. Il y aurait sûrement moyen d’augmenter l’efficacité ou les
programmes. Il y a quelque chose qui ne va pas, qui fait que je plafonne. Il y
a un effet de levier. Peut-être réorganiser ma comptabilité avec le Simple
Comptable? Je ne sais pas comment organiser ma comptabilité pour que ce soit
bien. Je me donne comme défi, de pousser au niveau de la communication avec les
médecins, faire des chroniques, mais j’ai toujours eu peur de ces secteurs-là.
Au niveau de mon bureau à la maison, c’est un peu mieux organisé, mais j’ai
encore de la réorganisation à faire, mais je me suis améliorée à ce niveau-là
et j’en suis contente.
Marise : Si vous avez besoin de documentation, Johanne a tout chez elle
sur papier.
Éliane Labonté : Je suis à Laval, à Saint-Anne-des-Plaines. Au niveau de ma
clientèle, je suis assez satisfaite quoique j’aimerais l’augmenter encore un
peu, ça serait un objectif. Moi c’est surtout améliorer encore mon efficacité
en consultation avec les clients. J’aimerais mieux respecter mon temps de
consultation avec mes clients, que ça ne dépasse pas de deux minutes.
Caroline Chevalt : Je suis diététiste pour Harmonie Santé depuis plus que dix
ans. Je fais du bureau privé à Longueuil depuis dix ans et à Saint-Lambert
depuis quatre ans et mon objectif est vraiment de diminuer ma clientèle. J’ai
réussi l’an passé à la diminuer par rapport à 2001. Je suis chanceuse parce que
j’ai des collègues de confiance à qui je peux référer et il y en a deux
nouvelles qui viennent d’arriver dans ma région. Parce que Longueuil est une
région qui est exploitée depuis au moins douze, treize ans, donc la demande est
très grande. Mais c’est difficile de garder un bon service car on n’arrive pas
à offrir autant de disponibilité, et c’est des rendez-vous le soir que les gens
veulent avoir. Je m’aperçois aussi, que comme nous ne sommes pas dans le bureau
pour prendre les appels, souvent c’est la boîte vocale qui embarque et alors,
les gens raccrochent. Je me rends compte que c’est vraiment important de
pouvoir répondre. L’efficacité, c’est quelque chose pour moi à travailler. Je
me suis aussi aperçue que naturellement, j’ai vendu beaucoup plus de programmes
cinq rencontres que d’évaluation individuelle par rapport à l’an dernier et
j’en suis contente. Mais, je ne vends pas de programme de 15 rencontres et la
raison qui fait que je ne vends pas ce programme, c’est que je n’ai pas de
place pour les insérer dans mon agenda. Ce qui n’est pas correct d’un côté car
je ne réponds pas aux besoins du clients. Alors parfois, je dis aux gens que
nous allons commencer avec cinq et que nous allons prolonger. Depuis le début
de l’année, j’ai fait des onze semaines et je suis vraiment débordée, je suis
contente que Sophie prenne la relève à Longueuil.
Élisabeth : Je voudrais prendre un petit moment pour remercier Caroline, car
quand j’ai gradué, c’est la personne ressource qui m’a aider à augmenter ma
clientèle, et quand j’ai gradué, elle voyait à peu près quatre-vingt client par
semaine, et un des problèmes avec Caroline que nous allons travailler, est
l’efficacité au niveau des clients. En avoir moins, travailler avec le temps
des rencontres, c’est quelque chose que nous allons voir avec Caroline. Elle a
une très bonne clientèle également.
Odette Bélanger : Rive-Sud de Montréal, Longueuil, Varenne, Mont Saint-Hilaire.
Ça fait trois ans que je travaille avec Caroline à Longueuil,
je veux travailler sur l’efficacité, aussi la finalisation des clients, moi ce
n’est pas parce que j’ai trop de clients, mais j’ai tendance vendre des cinq
rencontres et à prolonger s’ils le veulent. Je dois aussi travailler au niveau
des paiements, les paiements d’avance, etc.
Élisabeth : Ce sont des points très importants qui reviennent souvent, alors
nous allons les travailler.
Claude-Henri : Je travaille sur le plateau Mont-Royal depuis sept ans, ensuite
à la place Ville-Marie et un peu à domicile. Moi, depuis cinq ans que je suis
avec Harmonie Santé, mes revenus n’ont pas cessé d’augmenter. Moi mon problème,
c’est qu’à l’intérieur de mes cliniques (j’en ai deux), il n’y a pas de
médecin. J’ai deux médecins à temps pleins, les autres se sont des
endocrinologues ou un gastro-entérologue, donc, je dois aller chercher mes
revenus avec d’autres médecins. Mon bouche à oreille en 2002 a été de 35 à
37%. C’est sûr que ça va me prendre des outils aussi pour développer, avoir des
façons d’aller chercher de la clientèle avec des médecins. Je pensais même à
avoir une clinique avec beaucoup de médecins. Par ailleurs, je n’ai jamais
développé des outils publicitaires pour aller chercher plus de gens. Mes
revenus vont quand même bien, mais j’ai encore de la place pour augmenter mes
revenus de façon substantielle.
Nadine Brière : Je travaille dans la région de l’île Perrot, de Vaudreuil.
Je recherche l’efficacité. Je considère que je sers bien mes clients, sauf que
je veux augmenter ma clientèle. Je veux aussi avoir une meilleure
relation avec les médecins, car il y a beaucoup de hauts et de bas, alors je
voudrais que ce soit beaucoup plus agréable. Faire un peu plus ma place, car
dans les deux cliniques où je suis, il y a plein de médecins, mais parfois ils
m’oublient. Un peu comme Odette disait, souvent j’ai le commentaire, que
j’étais bien fine et qu’ils aimaient bien venir me voir. Sauf qu’ils n’avaient
pas les résultats aussi vite que moi je m’attendais. Donc là, je sers la vis un
peu plus. Je veux aussi développer la qualité de vie que Claude-Henri parlait.
L’efficacité, tant au niveau de la gestion de mon bureau qu’avec mes clients.
Élisabeth : Si je reviens à mes objectifs 2002, c’était d’avoir une secrétaire
qui travaille pour moi. D’augmenter mes clients, ce qui va très bien. Mais
surtout d’aller chercher le plus de médecins possible et je ne parle pas juste
des médecins généralistes, je parle aussi des spécialistes, comme les
endocrinologues, ce qui est très important. Est-ce que les endocrinologues vous
connaissent? Ils sont ma plus grande référence. Ce sont les endocrinologues qui
réfèrent le plus, suivi des cardiologues. Qui sont ceux et celles qui sont
allés voir des cardiologues? Juste deux. Les avez-vous en personne? Est-ce que
c’est des gens qui continuent à vous référer? Pourquoi Odette?
Odette : Il est conscient que c’est important.
Élisabeth : As-tu des patients qui sont venus de ce cardiologue?
Odette : Non, aucun.
Élisabeth : D’accord. Combien de temps as-tu passé avec eux dans le bureau?
Vingt, vingt-cinq minutes?
Élisabeth : Qu’est-ce qu’il y a de plus important à parler à un médecin lorsque
vous allez le voir?
Les résultats.
Oui, les résultats. Il ne faut pas juste parler de ce que vous faites. Pourquoi
il n’irait pas l’envoyer chez Weight Watchers, Montignac ou Mince à vie? Vous
devez convaincre votre médecin que vous êtes capable d’arriver à faire perdre
du poids à votre patient, ou diminuer son cholestérol ou son diabète. Il faut
vraiment lui dire que vous êtes capable de le faire. Dites-lui de vous
l’envoyer ce client et que c’est là qu’il va le voir. C’est la première chose
importante à faire avec les médecins. Si vous allez le voir juste pour lui
présenter vos services, c’est sûr que c’est important, mais si vous ne lui
parler pas de résultats, ça ne fonctionnera pas.
Alors la deuxième chose, pour qu’un médecin continue de référer, c’est quand le
patient va revoir son médecin, il faut que le patient ait eu des résultats.
Alors, les patients qui ont perdu cinquante, cent livres, ou des patients qui
ont réussi à diminuer leur glycémie à la normal sans médicament, ou des
patients qui ont diminué leur cholestérol avec ou sans médicament, c’est là que
ça va faire la différence avec les médecins. Mais il faut quand même convaincre
son patient que vous êtes capable de l’aider. Vous allez vraiment lui dire que
vous êtes capable de l’aider, mais s’il n’est pas avec vous pour un minimum de
six mois, un an, vous ne pourriez pas lui aider. Alors est-ce que vous
convainquez vos clients que vous êtes capable de l’aider? Avez-vous peur de ne
pas y être capable et qu’ils n’arrivent pas à leurs résultats?
Sheila : Oui mais ça dépend des personnes.
Élisabeth : Dans quel cas aurais-tu peur Sheila?
Sheila : Je dirais le cholestérol. J’ai quelques clients que ça aide
initialement mais même si je les rencontre ou qu’ils fassent la même chose, le
cholestérol remonte.
Élisabeth : Mais tu en a eu qui ont fonctionné et qui ont diminué leur
cholestérol, quelle était différence avec les autres? As-tu analysé ça?
Sheila : Bonne question. C’est sûr que certain ne font pas ce que je leur
demande. Ne font pas assez d’exercices ou ne perdent pas assez de poids.
Élisabeth : Est-ce que tu le mentionnes aux clients que s’ils ne font pas ça,
tu ne seras pas capable de les aider?
Sheila : Oui. Mais ils continuent à ne pas le faire.
Élisabeth : C’est vraiment important de l’écrire à son médecin, que son patient
ne coopère pas ou qu’il ne suit pas vos recommandations. Sinon le médecin va
dire que ça ne fonctionne pas d’un bord ni de l’autre. Alors c’est important de
l’écrire à son médecin : patient ne collabore pas ou patient ne suit pas nos
recommandations. Si je regarde le taux de réussite, 85%, 90% des clients vont
tous perdre du poids, ce n’est pas un problème dans ma clinique, moi je suis
quand même assez autoritaire, je ne suis pas gênée de dire au client qu’il perd
son temps ici, de revenir quand il va être prêt. Il faut que vous leur disiez
ça à vos clients ou bien vous l’aider d’une autre manière. Dites-vous que
souvent, vos clients vous comptent des mensonges. Souvent, dans leur agenda
alimentaire, vos client vont marquer la moitié ou même le trois quart de ce
qu’ils mangent. Ne vous culpabilisez pas. Il faut savoir aller chercher son
client d’une autre manière, pour pouvoir voir ce qu’il n’écrit pas. Vous pouvez
leur dire d’écrire ce qu’ils aiment et qui n’est pas permis. Quand la balance
ne diminue pas après trois ou quatre semaines, vous demandez-vous ce que vous
faites de pas correct?
Moi je ne me le mets pas sur le dos. Je me demande seulement comment je
pourrais l’amener à…
C’est quelque chose justement d’important à travailler. Comment l’amener à
pouvoir perdre du poids. Au lieu de dire toujours à votre patient, nous
allons travailler sur ça, demandez-lui à la place, sur quoi vous devriez
travailler. Ce serait quoi le premier point que vous auriez à travailler. Et souvent, ils vont vous dire qu’ils devraient
peut-être manger un peu plus ou un peu moins de ceci ou cela. Faites parler le
client, c’est très important. La seule manière d’aller chercher le plus de
clientèle possible, c’est la réussite chez nos clients. Pour avoir plus de
clientèle, c’est quasi impossible d’augmenter sa clientèle ou un petit peu, si
vous n’avez pas les résultats que les patients veulent ou ceux que vous avez
fixé avec vos clients. Alors c’est quelque chose à aller chercher avec vos
clients. Toi Violaine, est-ce que tu fais plus du long terme?
Violaine Pigeon (Non membre d’Harmonie Santé) : Ça dépend. J’ai trois
cliniques, dont une où je suis plus agressive. À Laprairie, les gens que je
vois ont moins de moyens financiers et c’est l’obstacle pour faire du long
terme. Alors, je fonctionne beaucoup avec le rappel téléphonique, pour leur
montrer que je pense à eux, que je ne les ai pas oubliés. Çela fonctionne.
Élisabeth : Nous on leur vend tout de suite un programme de trois, six mois ou
un an. Si vous commencez par leur mettre un programme de trois mois quand ils
ont quinze livres à perdre, c’est bien beau quand ils ont atteint la perte de
leurs quinze livres, mais qu’advient-il du maintien par la suite? Alors voilà
pourquoi le programme de six mois est important ou même le programme d’un an.
Moi quelqu’un qui a dix quinze livres à perdre, trois mois ça peut être correct
pour le faire travailler, mais ils ont besoin de plus de trois mois pour arriver à
maintenir après ça. Souvent, il va juste voir son médecin six mois ou huit mois
plus tard de quand il vous a vu. Alors si vous lui avez fait perdre dix ou
quinze livres, vous ne savez pas où le client en est dans quatre, six mois
après. Alors les programmes à long terme c’est vraiment important pour
atteindre vos objectifs. Souvent le client durant les trois premiers mois a de
la difficulté à s’adapter, et pour certaines personnes, cela peut prendre
beaucoup de temps, beaucoup de motivation, et souvent il n’y a pas beaucoup de
résultats durant les trois premiers mois. C’est le fait qu’il voit la
nutritionniste pendant plusieurs mois qui fera la différence. Quand cela fait
six mois qu’ils voient la nutritionniste, c’est là qu’ils commencent à voir les
résultats, à comprendre et surtout à vouloir s’impliquer et vouloir commencer à
travailler sur eux-mêmes.
Pour ceux qui ont trente, quarante livres à perdre, c’est un an et c’est le
minimum que vous devez leur offrir. Quand un client a trente, quarante livres à
perdre, il va le perdre en un an, mais il va le reprendre dans l’année
suivante. Après un an, vous le renouvelez, en le voyant une fois par mois à peu
près. Avec le long terme, vous allez avoir vos résultats, le bouche à oreilles
va commencer à suivre, le client va toujours dire à son médecin que vous le
suivez toujours, et c’est là que le médecin commence à entendre le mot
nutritionniste et il va se dire, mon dieu cela fait bien longtemps qu’il est
avec la nutritionniste! Et là, le médecin voit les résultats et c’est là qu’ils
commencent à référer. C’est quand le patient va voir son médecin et que
celui-ci voit les résultats.
Marise : C’est important aussi de cultiver cette culture là, que les clients
prennent l’habitude de dire qu’ils voient leur nutritionniste au même titre
qu’il voient annuellement leur médecin. Ils sont fiers aussi de venir nous
voir. Le long terme, ce que ça fait, lorsque le client vient nous
voir, parfois il n’est pas prêt, c’est le médecin qui l’a référé, ça ne vient
pas de lui, alors parfois cela peut prendre deux, trois mois avant qu’il se
décide à faire un changement et nous on l’abandonne. Alors, c’est pour ça le
long terme, et lorsque nous sommes clair avec notre client, que l’on fait du
long terme, il n’est pas déçu, car il le sait.S’il ne veut pas faire du
long terme, il vaut peut-être mieux ne pas le voir ou d’attendre. Je trouve que
c’est là la pierre angulaire de notre métier. C’est comme ça que les médecins
vont voir nos rapports, ils vont voir les résultats de nos clients et ils vont
voir que ça marche avec elle, un peu comme Élisabeth fait.
Le problème que certaines filles vivent présentement, c’est l’agenda. Les
filles n’ont plus de place dans leur horaire. C’est un problème qui va se
régler à moyen et à long terme.
Élisabeth : Les clients à long terme vont remplir votre agenda. Moi j’ai été
obligée de réduire mes consultations à vingt minutes.
Claude-Henri : Pourquoi c’est important aussi le long terme, c’est quelqu’un
qui n’a pas perdu de poids, pour moi cela ne va pas dire qu’elle n’a pas perdu
une livre, c’est bien important de spécifier ça. Moi, j’ai plein de gens qui
prennent un programme de quinze rencontres, ils vont perdre de quinze à vingt
livres en six mois, ils en auraient peut-être soixante à perdre, mais ils ont
eu des prises de conscience, et à un moment donné, le travail s’enclenche et à
un moment donné, ils décident de renouveler. Ils décident de renouveler et oups,
il y a un engrenage qui se fait et tout déclenche. C’est pour ça que si vos
clients n’ont pas perdu beaucoup de poids, il faut regarder qu’est-ce que la
personne vit, alors c’est pour ça que c’est important de lui suggérer du long
terme.
Élisabeth : Et même le livre « Maigrir pour la vie », elle le dit que certaine
personne peuvent perdre leur poids en six mois, tandis que d’autre avec le même
poids, ça va leur prendre trois à quatre ans. Ce qui n’est quand même pas très
long quand ça fait déjà quinze, vingt ans qu’ils ont leur surplus de poids.
C’est pour ça que lorsque la personne a quinze, vingt livres à perdre, et que
vous lui faites juste un petit six mois, peut-être que la personne à côté
va le faire elle en six mois sans problème, mais il y en a d’autre qui vont
être juste découragées et ça leur prend du temps. Alors « Maigrir pour la vie »
est un excellent livre que je vous recommande de lire et qui va beaucoup vous
aider et qui va vous expliquer ce processus. Le long terme, comme Marise
disait, c’est l’agenda qui se boucle. C’est une bonne chose pour celles qui
cherchent à se développer ou à augmenter une clientèle. La clientèle s’augmente
par le long terme. C’est quasiment impossible par le court terme. À la longue,
vous allez avoir une surcharge, non de travail, mais bien d’horaire, où vous
allez avoir de la difficulté à voir vos nouveaux clients, et c’est là que moi
j’ai été obligée de commencer à diminuer mon temps de consultation. Ce qui veut
dire, de passer les suivis de trente à vingt minutes, ce qui n’a rien changé au
point de vue du client.
Pour mes anciens clients, le fait de passer de trente à vingt minutes n’a pas
posé de problème. Ce n’est pas le temps, c’est la qualité du temps qui est
important. Vingt minutes, c’est pleinement. Et là, je viens en 2003, de tomber
à quinze minutes de la consultation à partir de 17 heures, alors ceux qui
viennent avant 17 heures ont vingt minutes avec moi et ceux qui ne viennent
qu’après n’ont que quinze minutes, et ça c’est vraiment à cause de l'horaire à laquelle
je fixe ma clientèle. Par contre, la qualité doit être là, alors ce que j’essais le plus
c’est de leur donner de la qualité et non seulement de leur présenter des
sujets, il faut que quand le client sort de la clinique, il soit content du
service. Pour nous, avec Harmonie Santé, c’est sûr que c’est plus facile, car
nous avons le site Internet, où vous devez souvent référer vos patients, aller
sur le site Internet, aller sur le forum, poser vos questions, ça c’est
important parce que ça vous sauve beaucoup de temps. Il faut que le client
sache qu’il y a d’autres ressources et qu’il peut aller à d’autres places
chercher d’autres services, c’est important aussi de le dire à son client. Il
faut aussi préparer son client à venir nous rencontrer pour chaque visite.
C’est sûr que moi, j’ai établi des programmes : de poids, de cholestérol, de
diabète, de problème d’intestinaux. Programme de poids, je vais y aller avec
quinze à trente sujets, qu’est-ce que l’on fait à la première rencontre, à la
deuxième etc., et j’essaie aussi d’y aller selon le client, chaque client est
différent, mais c’est important de se préparer avec son client pour ceux qui
veulent diminuer le temps de leur consultation. Souvent nous allons trop parler
de sa vie avec notre client, nous rentrons trop dans les détails là-dessus. Il
faut travailler en collaboration avec d’autres professionnels, psychologue,
entraîneurs personnalisés et les envoyés faire de l’exercice. Moi j’en fait
avec mes clients en consultation. Je prends un quinze minutes, ils apportent
des poids, surtout avec les femmes de cinquante ans et plus, alors pendant
quinze minutes, on ne parle pas de nutrition, tout ce que l’on fait c’est de
l’exercice musculaire. Il faut avoir une ambiance agréable avec vos clients. Il
faut que vous leur dites ce qui va se passer à la prochaine rencontre. À
chaque rencontre, vous essayez de vous planifier un petit sujet, parce que
votre client la première chose qu’il vient chercher, c’est juste une petite
motivation, un encadrement, un sujet, son quinze, vingt minutes. C’est assez
pour lui. C’est sûr que le client en veut plus, mais c’est pour ça que c’est
important de lui offrir un autre sujet pour le prochain rendez-vous. Si vous
passez une demie heure et que le client ne s’est pas senti mieux, de passer
vingt minutes ou une demi-heure ne changeront rien à ça. Pour ceux qui veulent
augmenter leur clientèle ou qui trouvent qu’ils travaillent trop ou comme
Caroline disait : « J’aimerais mieux cinq rencontres. ». C’est justement pour
offrir un suivi à long terme, un six mois, un an, que je dirais à Caroline de
diminuer ses consultations à vingt minutes pour qu’elle puisse travailler moins
et en même temps qu’elle puisse voir ses clients qui en ont de besoin. D’autres
questions au point de vue de comment finaliser la clientèle?
Marise : J’aimerais préciser que même si c’est juste de prendre dix, quinze ou
vingt minutes, l’important c’est que vous soyez à l’aise. Moi je ne
serais pas capable quinze minutes mais vingt j’étais correct. Mais il y en a
d’autre qui sont pas capable de vingt minutes.
N’essayer pas de faire comme Élisabeth si ça ne vous convient pas. Respectez-vous
dans votre personnalité.
Lise : Qu’est-ce que tu fais avec quelqu’un avec qui tu avais déterminé un
sujet d’avance, mais elle a toujours une autre question à côté, et qu’elle
insiste.
Élisabeth : Non,je ne lui parle pas de sujet. C’est pour ça que je vous dis de
vous adapter à votre clientèle. Dans ces moments-là, vous oubliez le sujet.
C’est beaucoup plus important de répondre immédiatement à sa question. Souvent
vous allez voir cinquante pour cent de la clientèle, tout ce qu’ils veulent,
c’est la balance, le petit tour de taille, le pourcentage de gras et ils sont
bien heureux et parfois un petit peu d’enseignement, mais il y en a d’autre qui
sont très déprimés en clinique, il y en a qui ne perdent pas du poids, il y en
a qui ont besoin de beaucoup plus d’encadrement. Leur présenter un sujet, ce
n’est pas ça qu’ils veulent. Ils vont prendre le sujet, ils vont arriver à la
maison et ils vont le mettre de côté. Tout ce qu’ils veulent c’est que vous les
écoutiez. Demandez-leur sur quoi ils veulent que vous travaillez. Faites-leur
sortir qu’est-ce qui leur met tellement de difficulté à travailler sur ce qui
ont à travailler. Il faut vraiment les motiver. Leur faire voir que c’est
possible d’y arriver. Souvent ils vont vous dire qu’ils en ont déjà fait
plusieurs régimes, alors pourquoi le nôtre marcherait mieux? Il faut être
capable de répondre à des questions comme ça. Souvent ce qui va faire la
différence, c’est l’encadrement à long terme. Les clients réussissent dans un
encadrement à long terme et non à court terme.
Sheila : Moi je sais que mes clients ont besoin de long terme, mais comment
puis-je leur faire comprendre? Certains vont dire qu’ils ont les outils, donc
quelques visites suffisent, d’autre vont dire qu’ils n’ont pas d’argent et que
leur assurance ne paie pas. On fait quoi?
Élisabeth : Au début j’en avais beaucoup mais maintenant, même chez la personne
la plus pauvre, je suis capable de lui faire faire un programme d’un an.
Investir dans sa santé, c’est important. Il faut que vous soyez très
convaincante. C’est dans l’approche que vous avez. Quand vous avez pris son
poids, que vous avez mesuré son tour de taille, que vous avez pris son
pourcentage de gras, vous avez évalué son alimentation. Je ne dis pas de leur
faire peur, mais de leur montrer la vérité en face. Il faut qu’à la première
consultation, le client dit qu’il ne peut pas y arriver sans ton aide. C’est
vraiment très important. Moi quand le client arrive, tout de suite il me dit
qu’il va prendre le programme d’un an. Ce n’est pas comme si ils avaient eu
peur, mais bien comme, cette fois-ci je veux vraiment le faire. Vous devez
vraiment lui montrer que vous pouvez l’aider. La motivation, le sourire que
vous lui donner, cela vient du cœur. Je leur donne le choix d’un programme de
trois, six mois ou un an, mais je leur dis que je ne peux pas leur aider en bas
d’un an. Je leur dis que c’est un choix personnel mais que s’ils prennent un
programme d’un an, je vais vraiment leur aider et qu’ils vont voir les
résultats. Vous devez aider votre client à faire le bon choix.
Marise : Nos programmes varient entre deux dollars et dix-huit dollars par
semaine. Moi, lorsque j’étais en consultation, j’avais vendu quelque chose à
quelqu’un qui était sur le bien-être social, il trouvait ça important. C’est
souvent dans notre attitude, notre confiance en soi, qui fait que le client se
dit « oui j’y crois », mais il faut lui dire que c’est sur du long terme. Et
nos médecins, lorsque nous faisons ça, voient nos résultats, et c’est là qu’ils
croient en nous. Travailler main dans la main avec les médecins, leur dire que
nous faisons du long terme. Tu peux parler Élisabeth de l’expérience que tu as
des médecins qui nous jugent comme étant pas de bonnes nutritionnistes de
Harmonie Santé, mais la généralité. Élisabeth, dis ce qu’a dit Dr Fortin.
Caroline : Je voulais que tu donnes des conseils. Moi je ne vends pas forcément
de programme, moi c’est surtout l’obésité chez les enfants et puis les
personnes de soixante-dix ans et plus. Souvent quand j’arrive chez une dame de
quatre-vingt-un ans et elle veut perdre du poids, je vais l’aider un peu
mais je ne suis pas pour y vendre un programme de quinze rencontres, elle ne
sera peut-être plus là à son âge.
Élisabeth : Dis-toi que quinze rencontres peuvent se faire en un, deux, trois,
quatre ou cinq ans. Peut importe. J’ai quatre ou cinq rencontres que l’on fait
en un an. Je crois que je les ai vu aux trois mois et ils étaient très
contents. La première chose à te dire au niveau des enfants, c’est oui, il faut
travailler fort avec eux. Les enfants ne parlent pas comme les adultes, ils vont
venir aux deux semaines et ne vous attendez pas à ce qu’ils aient perdu une à
deux livres sur la balance. Ce sont les changements alimentaires chez l’enfant
qui sont importants. Il ne faut pas oublier qu’ils sont en pleine croissance
aussi. Juste du fait qu’ils ne prennent pas de poids, c’est déjà très positif,
la même chose chez la femme de soixante-quinze ans. Il faut le faire comprendre
à votre clientèle en leur disant « L’an passé vous pesiez combien (disons cent
soixante livres, et maintenant cent soixante-cinq)? Elle augmente à tous les
ans, donc le fait que son poids ne monte plus, c’est beaucoup. Faire perdre du
poids après trois mois à quelqu’un de soixante-dix ans, ce n’est pas toujours
possible et il faut que vous lui disiez. Il faut encore lui expliquer que
c’est du long terme. Il y a des personnes qui vont perdre facilement tandis que
d’autres, non. Et il faut leur faire comprendre que oui, je ne te ferai pas
perdre du poids, mais on va travailler là-dessus. Il faut aussi analyser son
plan d’alimentation. Moi je ne suis pas à cent pour cent sur le plan
alimentaire Canadien. Ce n’est pas mon approche à cent pour cent. J’ai essayé
de lire énormément de livres pour voir pourquoi à d’autres place cela va
fonctionner. Il y avait une cardiologue qui était
beaucoup contre les diététistes et nutritionnistes, il disait même au patient,
de prendre une pilule, de ne pas essayer de suivre un régime, surtout pas avec
une diététiste, il était totalement contre parce que ça le décourageait de
donner au client un guide alimentaire, de leur dire de tout manger pareil. Le
cardiologue m’a dit en plein dans la figure : « Moi, je détestais les
diététistes et nutritionnistes , sauf depuis que je t’ai découvert, qu’est-ce
que tu fais que cela marche? » Il faut trouver des façons, lire des livres, il
faut regarder qu’est-ce qui est nouveau dans la nutrition. Des suppléments qui
peuvent aider, dans l’oméga-3, lire des livres, l’exercice, le nouveau
livre qui vient de sortir de Georges Cruise, « 8 minutes in the morning »,
c’est huit minutes le matin d’exercices musculaires, il a déjà un succès
incroyable au niveau de sa clientèle. Il faut vraiment savoir aller chercher
d’autres ressources. Qu’est-ce que nous pouvons adopter? Le client n’est pas
capable de faire de l’exercice, Georges Cruise a été capable d’aller chercher
des clients qui n’ont jamais fait d’exercice de leur vie et il a réussit à leur
faire perdre du poids. Il faut aller voir d’autres techniques. Il faut voir,
est-ce que votre client mange trop de glucides? Je travaille beaucoup avec les
pains et substituts, c’est quelque chose que je leur fais faire par deux jours,
à leur faire calculer les pains et substituts. Moi je calcule tout. Un coke
pour moi c’est trois pains, du chocolat c’est trois pains. Je leur fais tout
voir ça au niveau de pain et c’est un truc qui fonctionne extrêmement bien,
pour ceux qui peuvent aller sur le site, voir le sujet « calcul des pains et
substituts ». Je le fais par jour, par deux jours. Pourquoi? Parce que si une
journée ils trichent, se permettent une petite gâterie, de la pizza ou du
chocolat, l’autre journée d’après ils peuvent travailler dessus. Comment leur
faire faire de l’exercice? Et ça c’est un autre truc que j’ai fait justement,
c’est d’apporter des poids en clinique pour qu’ils puissent faire des exercices
musculaires. Pourquoi c’est important vous pensez? Souvent nos clients ne
font que de la marche. Alors pourquoi? Souvent le client va aller prendre une
marche de trente minutes et ça ne suffit pas, il faut qu’il fasse de l’exercice
musculaire, pas besoin d’aller dans un gym, mais un petit entraînement avec des
petits poids c’est suffisant. Surtout pour la femme de cinquante ans
ménopausée, car ce sont elles qui ont le plus de difficulté à perdre du poids.
Dans les huiles, l’oméga 3 qui aide également à maigrir, il faut trouver toutes
sortes de petits trucs. Au niveau des protéines aussi il y a du travail à
faire. Les protéines augmentent votre métabolisme de vingt à vingt-cinq pour
cent, alors assurez-vous que votre client mange assez de protéines dans leur
journée. Est-ce qu’il y a assez de protéines au déjeuner, dîner et souper?
C’est quelque chose que vous devez aller voir. L’eau, si vous ne buvez pas
assez d’eau, vous ralentissez votre métabolisme de trois à cinq pour cent. Ça
représente cent calories dans une journée que vous venez de perdre. Ça prend
trois milles cinq cents calories pour prendre une livre, ce qui veut dire qu’à
la fin d’un mois, juste parce que vous n’avez pas bu assez d’eau, vous venez de
prendre une livre. Dans un an, vous venez de prendre douze livres, juste parce
que vous ne buvez pas assez d’eau. Ce sont des choses qui sont extrêmement
importantes à vérifier avec son client. L’exercice, la quantité de glucides par
jour, au niveau de l’insuline, la protéine, l’oméga 3 et l’eau, ce sont tous
des facteurs à vérifier avec vos clients. Et cela va fonctionner. Vos clients
vont perdre du poids. Le cholestérol et le diabète, il faut travailler fort
avec les fibres solubles, donc les enrichir de germe de blé, de graines de lin,
le son d’avoine, il faut qu’ils en aient dans leur diète, sinon ils ne seront
pas capable de baisser leur taux de diabète ou de cholestérol. Dîtes aussi aux
médecins ce que vous allez faire avec le client, quand vous écrivez un rapport.
Question d’une diététiste : Tu parlais de cholestérol. Si tu as un client avec
une hypercholestérolémie familiale, arrives-tu quand même à diminuer les taux
et avec ou sans les médicaments?
Élisabeth : Première chose à travailler avec la diète. Faites attention quand
vous parlez de médicaments (à garder ou à enlever pendant le traitement
nutritionnel) aux clients. Vous devez travaillez en équipe avec le médecin. Et
ça, c’est quelque chose de très important, quand vous commencez à trop parler
de médicaments avec votre patient, souvent il va le dire à son médecin, et le
médecin n’aime pas ça. Alors pour travailler en équipe, dites à votre patient
et à votre médecin que vous allez essayer tel ou tel affaire et d’essayer de
baisser le taux de cholestérol sans médicaments pendant trois mois et que si
cela ne fonctionne pas, d’essayer avec médicaments. Ne vous mettez jamais
contre l’idée des médicaments. Je l’ai appris à mes dépends au début dans ma
clinique.
Claude-Henri : Moi j’ai fait une entente avec quelques médecins de la clinique,
pour les cas de cholestérol. Je leur dit : Donnez-moi six mois avec la
personne, les gens qui n’ont pas de poids à perdre, je leur donne en dedans de
cinq rencontres, et après je vais leur offrir de venir me voir, sur une base
d’un mois, cinq fois par année minimum. Si par la suite j’ai un très bon
résultat avec le cholestérol, je lui recommande de retourner voir son médecin
et de reprendre un cinq rencontres avec moi. Je lui dis que si il a vraiment
fait des efforts, qu’il ne s’est pas menti à lui-même et à moi, et que au bout
d’un an, son cholestérol n’a pas vraiment baisser, oui il lui faut des
médicaments. Moi je dis aux médecins, de me les envoyer avant. La plupart des
gens sont contents, car ça va leur coûter beaucoup moins cher que les
médicaments.
Élisabeth : Souvent le médecin va commencer à envoyer le patient à aller
voir le nutritionniste. Souvent quand il voit que les patients ont eu des
résultats sans médicaments, ils vont commencer à dire, « Allez voir la
nutritionniste, elle va sûrement être capable de faire descendre votre
cholestérol. ». C’est vous qui devez décider quand est-ce que votre patient
devrait aller revoir son médecin pour aller passer une prise de sang. Ce n’est
pas juste au patient à décider, parce que vous, vous voulez prouver au médecin
que ça fonctionne. Donc, trois à six mois ça devrait être le maximum pour qu’il
retourne voir le médecin et reprendre une prise de sang. Dites au patient que
vous devez les revoir avec leurs résultats de prise de sang, et ferme le
dossier par la suite ou continue avec le patient. Ne laisser pas le patient
partir sans avoir vu les résultats. C’est important.
En général, je n’ai pas de difficulté à faire descendre les taux de
cholestérol, même pour les cas d’hypercholestérolémie , même familiale. Je
dirais peut-être un à deux pour cent que j’ai eu un peu de difficulté à leur
faire diminuer leur taux de cholestérol.
Il est vrai qu’avec l’hypercholestérolémie familiale c’est plus difficile. Mais
la plupart des patients vont avoir du Lipitor à ce moment-là. C’est rare qu’ils
n’en ont pas. Mais certains, même avec leur médicament, ils sont quand même à
80 milligrammes de Lipitor. C’est extrêmement haut. Le médecin ne peut plus
augmenter la dose, c’est l’alimentation qui doit améliorer la situation. Il
faut faire aussi comprendre au patient que ce n’est pas juste pour enlever ou
diminuer son médicament, c’est pour prévenir une autre maladie comme le
diabète. Avez-vous des médecins qui ne sont pas des références du groupe?
Tous : Oui.
Élisabeth : Est-ce ceux qui réfèrent le plus? Ceux de votre clinique, comment
ils réfèrent?
Lise : Ça fait longtemps que je suis là, mais on dirait qu’ils se sont habitués
à me voir de temps à autres. Quand ils me voient on dirait que c’est là qu’ils
pensent à me faire une référence, je devrais peut-être les revoir. Cela fait
deux ans que je ne les ai pas revu un à un.
Marise : Tu devrais peut-être leur dire que maintenant tu fais du long terme.
Lise : Quand tu fais une rencontre avec des médecins, tu t’y prends
comment?
Élisabeth : Moi ce que j’ai fait souvent, c’est un dîner conférence. Je vais
dans une clinique et je leur offre un dîner. Ils apprécient beaucoup. J’ai
beaucoup de plaisir avec les médecins, j’apporte même ma machine de pourcentage
de gras, ils commencent à s’amuser avec ma machine et ils m’oublient
complètement, mais ils commencent tout de suite à t’aimer. Alors tu commences à
leur parler des tes services, tu leur dis ce que tu fais, pourquoi tu as besoin
de faire du long terme avec tes patients. Moi, j’oublie la balance et je leur
parle du pourcentage de gras, du tour de taille qui est très important.
Montrez-leur que vous en savez beaucoup plus qu’eux sur la nutrition.
Parlez-leur du métabolisme, parlez-leur des affaires un peu plus compliquées
pour qu’ils se rendrent compte qu’eux, ne sont pas capables de faire ça.
Parfois, les médecins vont donner à leur patient un papier sur le cholestérol
et vont leur dire de partir avec ça, tandis qu’il y a plein d’autre chose à
faire pour le cholestérol. Parlez-lui de fibres solubles. Dîtes-le au médecin
sur quoi vous allez travailler, apportez-leur ce que vous faîtes, que ce soit
votre agenda ou autre. Impressionnez-les vos médecins. Vos pads de
prescriptions à vous, les médecins apprécient ça beaucoup. Il faut qu’ils vous
sentent organisé.
Marise : N’hésitez pas à donner des mercigrammes à vos médecins. Moi je le
disais souvent aux médecins : « Merci de me référer à vos patients, merci de me
faire confiance. ».
Élisabeth : Il ne faut pas oublier que le médecin, c’est celui qui vous apporte
votre salaire. Moi pour Noël, mes médecins ont tous eu des cadeaux. Parfois, il
y avait des médecin que je n’avais jamais vu de ma vie, ils me référaient pour
avoir entendu parler de moi, c’est une bonne occasion de voir vos médecins à
Noël. Cela peut être un cadeau de un dollars jusqu’à dix dollars. Ils
apprécient ça énormément. Ils vont se souvenir de vous, c’est sûr. C’est une
autre manière de vous faire connaître des médecins.
Question : Combien de temps que tu consacres à ta rencontre avec les médecins
sur l’heure du dîner?
Élisabeth : De une demi-heure à une heure, ça dépend. Je collabore aussi avec
la compagnie Xénical. C’est le meilleur choix que j’ai pu faire. Tous mes
clients qui prennent Xénical sont sur un programme d’un an. Qu’est-ce que la
compagnie Xénical remarque de notre travail? Les résultats. Vous êtes obligés
de noter, le nom, le numéro de prescription, les résultats, etc. Qu’est-ce que
la compagnie Xénical fait quand la représentante qui vient vous voir voit que
les trente patients par mois sur Xénical ont tous des réussites de perte de
poids? Elle est tout de suite venue me chercher afin de présenter mes services
dans pleins de cliniques, c’est eux autres qui m’ont présenté aux cardiologues,
c’est eux qui les ont convaincus que cela se pouvait. N’hésitez pas si vous
avec de la difficulté à aller chercher de la clientèle. Essayer de vous
embarquer dans des choses comme ça. Ils m’ont beaucoup aidé, parce que j’avais
des résultats. Il faut mettre vos patients sur un programme d’un an. N’oubliez
pas que les représentants ne voient que des médecins. Les représentants vont
dire aux médecins de référer les patients à telle ou telle nutritionniste. Le
médecin ne prescrira pas que du Xénical, il va référer à la nutritionniste.
Vous allez chercher le médecin également, pas seulement Xénical. Ça vient
encore de la réussite du patient et c’est comme ça que nous allons chercher nos
médecins. Et nos médecins, s’il y a des résultats, ils n’hésitent vraiment pas
à référer. Comme c’est le médecin qui l’a référé, le patient va venir. Et si
vous lui dites qu’il lui faut un programme d’un an, il va le suivre. C’est sûr
qu’il y a des patients qui n’ont pas d’argent, il ne faut pas les forcer non
plus à prendre un six mois, un an, mais si vous voyez qu’il est capable, qu’il
a des assurances, qu’il y a du travail à faire, certains sont sur le bien-être
social et je leur dis de couper sur leur cigarettes, car certains fument comme
des cheminées, et ils prennent un programme d’un an sans problème.
Sheila : Est-ce que pour ces personnes-là tu ajustes la méthode de paiement ou
c’est encore par cinq ou dix paiements?
Élisabeth : Moi je suis un peu plus sévère avec mes paiements, ce n’est pas
quelque chose avec lequel je joue beaucoup. Dès la première consultation, à la
fin, je leur présente tout de suite les programmes de trois, six mois, un an.
Souvent je vais fonctionner par chèque post-daté. Si je vois que le client a
vraiment de la difficulté à payer, oui je vais essayer de l’aider. Je vais le
faire payer à la visite aux deux mois au lieu de par mois, mais parfois nous
avons de la clientèle qui essayait juste de profiter, alors dans ces cas-là,
non. Je leur dis que moi c’est comme ça que je fonctionne.
Question : Dans le programme Xénical, il y a déjà eu des évaluations, des
suivis téléphoniques, mais le programme, est-ce le même?
Élisabeth : C’est toi qui offre. C’est ton programme à toi. Tu lui offre le
même programme, trois, six mois ou un an.
Question : C’est dix-sept rencontres au lieu de quinze?
Élisabeth : Oui. Mais moi dès la première consultation avec Xénical, ils savent
déjà que c’est gratuit. Dès la première consultation, je leur offre tout de
suite le programme d’un an et je leur dis qu’ils l’ont gratuit aujourd’hui, et
ils sont bien contents. La première est gratuite, la deuxième aussi et à partir
de la troisième, on commence le programme. Il y en a qui veulent partir tout de
suite avec leur agenda dès la première rencontre. Certains paient leur agenda
tout de suite, c’est vingt dollars. Même s’ils n’ont pas prit de programme,
vendez-leur l’agenda tout de suite et tu le déduira du coût.
C’est qui les patients Xénical? C’est les gens qui font du diabète. Ils doivent
avoir un IMC à vingt-huit et plus. Ces gens-là habituellement ont des
assurances, s’ils prennent du Xénical à cent cinquante dollars par mois,
dîtes-moi pas qu’ils ne peuvent pas avoir la nutritionniste avec ça en plus.
Faites-leur comprendre que c’est important.
Claude-Henri : Je voudrais juste rajouter une chose. Je sais bien qu’au niveau
des paiements maintenant, c’est très rare que j’ai des problèmes avec les
paiement dans une années, en ce sens que, ou c’est des chèques post-daté, ou
tant de chèques par mois, ça peut être un programme de quinze rencontres à
quatre cent quatre-vingt dollars, la personne va me faire six chèques de
quatre-vingt dollars. Les deux premiers vont être rapprochés. Mais si les gens
veulent payer à la visite, moi je demande un minimum qui est toujours un coût
supérieur aux coûts par rencontre. Exemple : Si mettons je demande trente-cinq
par rencontre, les deux, trois dernières rencontres, les gens ne paient pas.
Ils sont bien contents et ça fonctionne très bien mais si vous offrez six,
sept, huit possibilités, c’est foutu.
Élisabeth : Non il faut casser ça tout de suite. Dites-vous une chose, quand
les clients paient pour un service, ils sont encore plus motivés. Vous devez
vous faire payer, vous travaillez pour votre profession. Quand ils vont au gym,
ils paient tant par mois, et même parfois ils arrêtent d’y aller même si tout a
été payé, nous on rembourse si jamais il y avait un problème. Au pire,
dites-leur que c’est la politique d’Harmonie Santé et que vous ne pouvez pas la
changer.
Si je passe une par une, quel pourcentage de votre clientèle est sur un
programme d’un an?
Diététiste : Trois pour cent.
Élisabeth : Moi ça va à soixante-quinze pour cent minimum de mes clients sont
sur un an.
Lise : Cinq pour cent. Certain cela fait deux ans qu’ils viennent me voir.
Marise : Est-ce que ça veut dire que tu as vendu le programme de trente
rencontres?
Violaine P. : Non.
Élisabeth : Cela fait combien de temps que tu fais du privé?
Violaine P. : Un an.
Élisabeth : Et tes clients, tu les vois en moyenne combien de temps?
Violaine P. : Je dirais que je vois un cinq pour cent depuis mon jour zéro.
Élisabeth : Qui est très bien. Marie-Hélène?
Marie-Hélène : Les trente rencontres, j’en ai vendu peut-être trois ou quatre
cette année.
Marise : Tu es bonne. Moi quand j’ai introduit les trente rencontres, je le
savais qu’il y avait des besoins et les filles me disaient qu’il n’y aurait
personne qui achèterait ça, mais moi je suis toujours innovatrice, alors je le
voyais. C’est la même chose que quand j’avais introduit le quinze. Les filles
ont eu la même réaction. Et pourtant…! Peut-être que l’an prochain, nous allons
avoir encore plus confiance en nous et nous allons remonter la valeur de nos
services.
Claude-Henri : Je dirais dix pour cent. J’ai vendu une dizaine de trente
rencontres. J’ai vendu beaucoup de cinq rencontres, car j’ai des gens très
pressés au centre-ville de Montréal.
Elizabeth : Ça revient au même que de dire de prendre un programme de six mois
et de le renouveler encore, c’est pour ça que je disais un programme d’un an,
que ce soit un trente ou un six mois. Pour le client, un an, trente rencontres,
ça l’air de beaucoup, alors dites à vos patients de commencer par un programme
de six mois, vous allez voir comment c’est. C’est généralement les clients qui
vont renouveler. Ce n’est pas un problème. Parfois je ne leur fait pas
renouveler, je leur fait la différence du six mois à un an et c’est tout.
Laisser le client être à l’aise. Il y a des clients que je ne vois pas souvent,
mais je les appelle mes clients à vie. J’ai des clients qui avaient deux cents
livres à perdre et maintenant ça fait deux, trois ans que je les vois et
lorsqu’ils me regardent, ils m’aiment tellement au niveau de ce que je leur ai
apporté, c’est des clients qui veulent continuer à venir te voir. Souvent un
client qui a deux cents livres à perdre, si tu lui offre juste un programme de
trois mois, il va se décourager, tandis que si tu lui offres un programme d’un
an, il va continuer et souvent il va remercier son médecin de vous l’avoir
référé. Oubliez les trois mois, les cinq rencontres, les quinze rencontres pour
ceux qui en ont de besoin. Même ceux qui prennent cinq rencontres, continuez à
les voir même si c’est une fois par trois, six mois. Dites-leur que vous les
revoyez dans trois, six mois avec de nouveaux résultats sanguins. Le patient va
revenir, surtout si vous lui avez aider à baisser exemple, son niveau de
cholestérol ou son diabète.
Nadine : L’année 2002. Présentement, j’en suis à quatre-vingt pour cent au
moins qui prennent des quinze ou des trente. Moi les quinze je n’ai jamais eu
de problème. Les trente, c’est plus les clients qui me surprenaient quand ils
me disaient que ce n’était pas assez quinze. Je vais avoir des quinze, des
trente, des cinq très peu, à la rencontre. Mais j’en ai plusieurs qui pour
moi, ça aurait été important qu’ils prennent le programme mais qui vont à la
rencontre. Je me dis que c’est plus cher mais bon.
Marise : Si tu compares au début Nadine la confiance que tu avais, tu leur
disais qu’ils pouvaient payer à la visite. À quel point c’est important la
confiance en soi. Ça dégage aussi. Le client le ressent ça.
Élisabeth : Quand le client voit la personne devant lui qui a confiance en lui
et qui est professionnelle, organisée, des clients avec qui ça fonctionne bien,
elle a des médecins qui la réfèrent, une bonne réputation, le client va vous
écouter. C’est comme quand nous allons chez le dentiste, qu’importe le prix,
nous allons le faire faire quand même. Alors pour les problèmes de santé, c’est
pareil. Il faut être très professionnel là-dedans. Il faut que le patient vous
voit aussi important que le médecin. J’ai des clients qui parfois me
surprennent en m’appelant docteure. Certaines personnes vont vous voir comme
étant encore plus importante que le docteur, car ils vous voient à toutes les
deux semaines, tandis que souvent, le docteur vous le voyez à tous les six
mois, donc vous devenez très important pour le client. Il va à l’épicerie et il
va penser à vous, qu’importe où il est, il pense à vous constamment. Il faut
que vous soyez organisés. Il faut aussi vraiment avoir confiance en soi.
Montrez-lui vos statistiques. Mince à vie c’est des bons principes mais c’est
toujours la même chose et le client se tanne. Parlez-lui de nouvelles choses,
de pourcentage de gras, de tour de taille, de métabolisme, de masse musculaire.
Faites-lui voir de nouvelles choses qu’il n’a jamais vu ailleurs. C’est très
important de faire ça avec son client pour que son client se dise qu’il ne veut
pas aller ailleurs, qu’avec vous il apprend à s’alimenter, qu’il apprend des
choses sur la nutrition, j’ai mes résultats etc. C’est très important. Sheila,
aimerais-tu augmenter tes programmes d’un an?
Sheila : Oui.
Élisabeth : Est-ce que c’est quelque chose que vous voulez augmenter, vos
programmes d’un an?
En chœur : Oui.
Élisabeth : Est-ce que vous vous sentez à l’aise dans les programmes d’un an?
Diététiste : Moi ce qui m’aiderait beaucoup, ce serait d’avoir une idée des
principaux sujets, comme dans un quinze, avec un ordre logique un peu.
Marise : Sur notre site, il y a un sujet là-dessus.
Claude-Henri : Nous essayons depuis à peu près quatre ans, des plans d’action
pour le cholestérol et le diabète. Moi je me sers de ces feuilles-là où il y a
à peu près cinquante sujets, et il y a pleins de lignes libres, alors je dis à
mes patients, dans les rencontres, de choisir des sujets, donc c’est ses sujets
à elle et non des sujets imposés.
Élisabeth : Ce sont des sujets que vous allez vous-même établir, que vous allez
vous sentir confortable. Moi c’est sûr que je vais aller dans les sujets un peu
scientifiques, des sujets qui vont parler de métabolisme, de pourcentage de
gras, l’eau, il faut leur expliquer pourquoi ils doivent boire plus d’eau, pas
juste, buvez plus d’eau. Quand vous leur expliquer pourquoi, Hélène Baribeau
nous a donné une excellente formation à ce sujet. Les clients ne veulent plus
que nous leur disions seulement d’augmenter leurs légumes, leurs fruits etc. Ce
que le patient veut, c’est apprendre des choses comme nous, nous avons appris à
l’université. Présentez-lui des suppléments, l’équilibre acido-basique, vous
savez les nouvelles choses que nous voulons essayer avec le client, quand le
client comprend vraiment pourquoi il fait ça, c’est qu’il fait la différence,
qu’il commence à l’appliquer. Expliquez toujours le pourquoi aux clients. Un
quinze, vingt minutes à parler que d’une chose, il absorbe ça et c’est assez
quinze, vingt minutes. Les clients veulent que vous rentriez un peu plus dans
les détails scientifiques.
Marie-Hélène : Penses-tu que tu peux partager avec le groupe sur le site, ta
programmation à toi, de diabète, cholestérol, de certains sujets qui ne sont
pas nécessairement sur le site mais que tu as adapté?
Marise : Habituellement ce qu’elle fait , elle le met sur le site.
Marie-Hélène : Je sais qu’Élisabeth pour le pourcentage de gras, elle l’a
adapté.
Élisabeth : En passant, Marie-Hélène c’est quelqu’un qui est venu m’observer en
clinique trois fois. C’est sûr qu’elle a appris comment je procédais. Elle a
fait une journée complète avec moi. Ça c’est une bonne idée, vous pouvez aller
passer une journée en clinique avec d’autre diététiste-nutritionniste.
Diététiste : Est-ce que les clients sont réticents?
Élisabeth : Non pas du tout. Tout est dans notre approche. Moi je ne le demande
pas à mes clients si ça leur dérange, je leur dis tout simplement.
Marise : En plus, cela donne de la crédibilité auprès de tes clients.
Violaine P. : Moi je me fais souvent dire que je suis jeune et que je n’ai
sûrement jamais eu à maigrir. Cela devient difficile d’interagir avec ces
gens-là. Ma crédibilité est atteinte.
Élisabeth : C’est vrai et c’est pour ça que je vous disais que le
professionnalisme c’est très important. Moi, lorsqu’un client me dit que j'ai jamais été grosse, je leur répond en petite blague : « Pour un
cancérologue, ce n’est pas obligatoire qu’il ait déjà eu le cancer pour lui
aider, alors moi, c’est pareil. ». Souvent le client n’aura pas de difficulté à
t’être irrespectueux parce que tu es jeune, alors plus tu fais professionnel et
plus le client te respect.
Michelle : Quel message passes-tu dans ta façon de t’habiller?
Élisabeth : J’essais de m’habiller le plus professionnellement possible. Il ne
faut pas oublier que le client très souvent vous regarde comme modèle. Souvent
il va te dire que tu es chanceuse d’être comme ça, qu’il voudrait être comme
toi, etc. Nous vivons dans un monde de nutrition, d’apparence, ce qui est très
important. Alors souvent tu vas devenir leur modèle.
Caroline : Je crois que c’est important d’être bien aussi dans ton habillement.
Tantôt tu disais qu’il faut observer d’autre diététiste-nutritionniste,
pourquoi on ne ferait pas dans les prochaines rencontres, des exemples
concrets?
Élisabeth : C’est sûr que j’ai
mes médecins à moi, mais c’est notre réputation aussi qui compte. Les médecins
qui disent aux clients d’aller faire la diète Montignac, que c’est la meilleure
chose pour eux, de couper tout les pains, les pâtes et les patates. On perd beaucoup de
crédibilité. Alors moi je suis ici pour qu’on puisse augmenter notre
crédibilité auprès des médecins. Aller voir les spécialistes. Prenez
rendez-vous en tant que représentantes. Lorsque vous êtes dans le bureau, vous
faites votre présentation. Apporter vos pads de prescription. Soyez très
professionnel, dans vos vêtements, votre manière de vous présenter, de votre
manière d’être organisée, la manière que vous allez introduire de réussir avec
vos patients. Ils vont peut-être vous dire qu’ils en ont déjà eu dans leur
clinique et que cela ne fonctionnait jamais, alors il faut leur dire ce que
vous faites de différent et les services que vous offrez. Parlez-leur du site
Internet et tout le reste. C’est toute des choses qui impressionnent les
médecins. Nous avons six formations par année donnée, il y en a d’autre qui
sont donnés à l’OPDQ, ce sont toutes des choses qui sont très importantes. Les
médecins ont dans leur mentalité que nous n’enseignons que le guide alimentaire
Canadien. Il faut vraiment essayer d’aller leur enlever ça de la tête, et aux
patients aussi. Il faut leur montrer que nous faisons des recherches. Il y en a
certains ici qui travaillent avec des produits naturels. Il faut leur en parler
aux médecins de ça. Il faut leur dire que vous faites autre chose.
Diététiste : Quand tu les appelles pour un rendez-vous, tu leur dis que tu es
représentante?
Élisabeth : Oui, représentante en nutrition. Quand il demande en quoi, je leur
dit de Harmonie Santé. C’est un très bon truc pour aller voir vos médecins.
Même pour vos conférences le midi avec eux. D’où l’importance de leur payer à
dîner. Si cela vous coûte cinquante dollars pour leur dîner mais eux vous
rapportent quinze milles dans l’année, cela vaut la peine.
Élisabeth : Quand j’ai quitté mon travail à temps plein, je faisais que du
privé, peut-être deux jours dans la semaine, peut-être quatre jours, ce qui
n’était pas beaucoup. Mes salaires ont augmenté en dedans d’un mois après que
je sois allée voir tous mes médecins. C’est vraiment quand le médecin voit que
vous apportez de l’aide à vos patients. Les médecins viennent me voir et me
disent qu’ils viennent de voir ma cliente et qu’elle a perdu trente livres, que
sa glycémie est rendue normale, etc. Impliquez-vous, ne soyez pas gênée. Moi le
matin, j’apporte du café et autres petites choses à mon médecin et ce sont
toutes des petites choses qu’ils apprécient. Impliquez-vous dans votre
clinique. N’oubliez pas que vous vivez dans un milieu que vous avez besoin de
références. Ce n’est pas comme les médecins, la carte et etc. Je leur envoie
toujours tous mes rapports imprimés sur du papier vert, jamais sur du papier
blanc. Investissez dans le professionnalisme, c’est très important chez le
client. Quand les médecins voient que ça réussit dans votre clinique, que les
patients sont satisfaits, les médecins vont vous référer encore, c’est certain.
Travaillez vos contacts avec vos médecins. N’investissez pas sur la publicité
comme des posters, des annonces dans le journal. Je l’ai fait une fois au début
mais plus jamais je ne l’ai refait. Sauf dans le bottin. Là c’est important si
un client vous cherche. Investissez votre argent dans autre chose. Envoyer des
rapports aux médecins, des revues scientifiques, moi j’ai commencé avec le
produit « Noni ». Dites au médecin ce que vous introduisez de nouveau, envoyer
des rapports, des nouveaux sujets, des recherches médicales, en nutrition à
votre médecin. Même s’il ne le lit pas c’est pas grave. Il va voir que vous
faites de la recherche.
Sheila : As-tu des revues que tu utilises toujours ou des sites web que tu
utilises toujours pour chercher tes informations scientifiques?
Élisabeth : Je fais partie (pour mille dollars par année) du International
journal of obesity, c’est quelque chose que je reçois à la maison une fois par
mois, c’est très intéressant. Aller sur le medline, c’est gratuit, vous pouvez
lire les abstracts, vous pouvez aussi lire le journal au complet. Il y a des
livres, comme le Montignac, le programme The Zone, etc., ce n’est pas toujours
basé sur la littérature scientifique, par contre cela peut vous donner une
approche, des trucs que vous pourrez essayer avec vos clients en leur disant
que c’est un essai clinique. Il faut lire beaucoup.
Peux-tu nous donner les lectures que tu as déjà faites?
Élisabeth : Le Fat flush plan, est un excellent livre. Je vais vous envoyer la
liste. J’achète tout ce qui sort, que ce soit vrai ou pas. Je lis énormément.
Parfois votre lecture va vous donner juste un petit truc. Je regarde beaucoup
les diètes. J’essais de voir pourquoi elles fonctionnent et nous non. Il faut
quand même aller voir ça. Si on reste avec 1980. La même analyse de la
diététiste qui a gradué en 1980 et qu’elle n’a pas amélioré ses services, la
recherche avance toujours. J’ai remarqué que mes livres, ce sont eux qui m’ont
souvent permis d’aller chercher des résultats chez mes clientes.
Diététiste : Tu vas nous donner la liste de ceux qui sont essentiels, genre
celui-là, tout le monde devrait l’avoir lu, etc.?
Marise : Elle fait (Élisabeth) aussi des sujets que nous voyons sur le site et
elle en a d’autre à envoyer. Parfois elle les lit et elle nous fait des
résumés.
Élisabeth : C’est comme le CLA, dans le temps ils disaient toujours que le CLA
était un supplément qui aidait à maigrir et justement ils viennent de sortir
dans le International journal of obesity, que le CLA n’est plus fait pour
maigrir mais prévenir la reprise de poids. Ça maintient votre muscle, ça l’aide
à maintenir votre métabolisme. C’est ça qu’il faut présenter aux clients.
Parfois, juste que les clients viennent d’avoir une petite capsule
d’information, on dirait que ça les motive. C’est comme avec le Xénical, on
dirait que ça les motive à faire leur plan d’alimentation. Chercher des petits
moyens pour motiver votre client. Est-ce que les clients ont de la difficulté à
suivre ce que vous leur enseigner? Avez-vous de la misère à leur faire perdre
du poids?
Tous : Certains oui d’autre non. C’est variable.
Élisabeth : Ton pourcentage de réussite avec vos clients, c’est quelque chose
que vous devez évaluer. Et ceux avec qui cela fonctionnent, qu’est-ce qui est
différent d’avec les autres clients? Ce sont des petits points à prendre en
considération. Souvent le client avec qui ça va fonctionner, c’est celui qui a
une confiance incroyable en sa nutritionniste. Aussitôt que vous voyez que le
client se confie facilement à vous, il écrit tout ce qui est vrai, il fait ce
que vous lui dites, vous le motivez, je n’ai jamais vu un client ne pas perdre
du poids, mais s’il ne perd pas du poids, c’est parce qu’il y a autre chose à
travailler. Je ne parle pas de perdre du poids en deux semaines, mais quand ça
fait trois mois, six mois, un an cela veut dire qu’il y a des choses à
travailler avec le client. Essayez de trouver la chose qu’il vous faudra
travailler avec votre client. Parfois c’est juste une question de quantité, de
manque de ci ou de ça. Est-ce que vous faites tous remplir l’agenda à vos
clients? Il faut comprendre qu’il y a des gens qui vont adorer l’agenda et
d’autre temps que non. Il faut aussi respecter cet avis-là. Il y a des clients
qui se sont tannés car ils se sentaient obligé d’écrire dans leur agenda. Alors
essayer de capter les gens qui n’aiment pas écrire. Au pire, essayer de
travailler avec votre client sans qu’ils écrivent dans leur agenda et vous
reprendrez l’écriture dans l’agenda dans un mois ou plus. Si je reviens au
point deux qui est d’exploiter les atouts de votre région, comme dans Lassalle
Verdun, avez-vous tout exploités les cliniques qu’il y a?
Michelle : Je sais que géographiquement je suis bien située parce que c’est le
boulevard de l’or, si je peux dire, elles sont toutes là les cliniques, il
s’agit seulement de me faire connaître.
Élisabeth : La première chose à faire est de prendre votre ville ou les
villes proches et appeler toutes les cliniques. Demander premièrement s’il y a
une nutritionniste sur place, s’ils n’en ont pas , il faut aller rencontrer
tous les médecins de ces cliniques de votre région. Les médecins aiment avoir
un visage dans leur tête, pas seulement un nom. Certains médecins m’ont dit que
s’ils continuaient à me référer, c’est parce que je leur envoyais des rapports
sur des clients à qui j’ai été référée. Vous pouvez aussi faire un rapport de
suivi. Lorsque le patient a d’excellents résultats, souvent je leur envoie un
rapport pour leur montrer ce que nous avons réussi ensemble. Le patient a
réussi à diminuer la glycémie de tant, nous avons fait telle ou telle affaire.
Souvent lorsque vous avez des résultats, ça vaut la peine de leur envoyé un
autre rapport.
Diététiste : Si le client ne vient pas d’une référence de médecin, est-ce que
j’envoie un rapport quand même au médecin de famille?
Élisabeth : Oui c’est du professionnalisme, si votre client le veut. Il faut
lui demander auparavant. Souvent les clients aiment ça pouvoir te dire que leur
médecin a reçu votre rapport. Moi je leur envoie toujours un pad de
prescription avec le rapport, souvent le médecin va continuer à référer. Quand
vous voyez que vous avec beaucoup de références de médecins, alors là allez les
rencontrer, si vous ne les avez pas encore rencontrés. J’essaie de ne pas
achaler lorsque je sais qu’il y a déjà une autre nutritionniste dans la
clinique. Si j’ai à lui envoyer un rapport, je le fais, mais c’est tout. Je
reste professionnelle. Vous pouvez leur dire d’encourager leur nutritionniste
sur place. J’ai des médecins qui ont des nutritionnistes sur place, mais qui
ont eu des résultats avec moi, alors c’est à moi qu’ils réfèrent. Je ne fais
pas de compétition avec l’autre nutritionniste. Si vous n’avez pas de
résultats, il faut que vous analysiez pourquoi. Moi je réussis à cause du long
terme. C’est aussi que le patient qui suit un programme d’un an avec moi, voit
son médecin à tous les trois mois et qu’il lui dit qu’il est encore avec moi.
Alors comme il dit souvent mon nom, le médecin ne peut pas l’oublier.
Si je veux compiler par semaine ou par mois combien de cas j’ai de réussite,
c’est par les rapports de suivi, mais souvent je vais marquer dans les
rapports, belle réussite du résultat. Quand tu fais un programme d’un an, que
la patiente a perdu trente livres par exemple, moi je vais considérer ça comme
l’excellence. Souvent je vais y aller avec le pourcentage de gras également. Je
ne sais pas si vous avez tous ça ici, mais c’est la machine de pourcentage de
gras ou le tour de taille, c’est quelque chose que vous allez travailler fort
avec vos clients, parce que souvent ils ne vont pas perdre sur la balance. J’ai
souvent la femme qui va perdre du tour de taille sans avoir perdu une seule
livre sur la balance. C’est quand je commence à leur faire faire des exercices
musculaires. Deux femmes qui pèsent cent quarante-cinq, une peut porter du
trois, quatre et l’autre va porter du neuf, dix. La personne qui va avoir un
pourcentage de gras plus élevé, c’est souvent celle qui va être fatiguée, qui
va avoir un ralentissement du métabolisme. Exemple : Vous pouvez avoir une
femme qui vient vous voir, qui pèse cent quarante-cinq livres, qui ne se sent
pas bien, souvent c’est son pourcentage de gras, son tour de taille qui est
trop grand, il faut travailler avec ça. C’est pour ça que je vous dis qu’il
faut travailler avec la masse corporelle. Il faut le montrer à la patiente
qu’elle n’a pas assez de muscles dans son corps, faites de l’exercice, c’est
pour ça que vous êtes fatigués. C’est pour ça que de faire de l’exercice, ça
apporte une énergie incroyable à la personne. Parfois elle va avoir un poids
d’un IMC de vingt-quatre, vingt-cinq, mais elle ne sent pas bien avec son
corps, tandis que d’autre vont avoir un IMC de vingt-sept, vingt-huit et vont
se sentir bien avec leur corps. C’est le pourcentage de gras chez le client qui
fait la différence. C’est une des choses que je présente souvent aux médecins.
Il faut faire perdre du gras à la patiente.
Johanne : L’exercice et maigrir, l’approche sensée. Si tu suis un régime
hypocalorique sans faire d’exercice, tu ne vas pas nécessairement diminuer le
pourcentage de gras, tu peux même l’augmenter, les régimes sévères à
répétition, peut augmenter des fois à la longue, le gras corporel et augmente
pas le muscle, par contre si tu fais une alimentation pas trop hypocalorique
avec de l’exercice, là tu diminues réellement le gras corporel et tu augmentes
ta masse musculaire.
Élisabeth : La balance ne va pas changer beaucoup. Et souvent le médecin veut
tellement que ça balance, que le patient a perdu dix livres, le médecin va dire
« Tu as perdu seulement dix livres? », ce qui décourage le patient. Parlez-leur
du pourcentage de gras aux médecins quand vous allez les voir. Dites-leur aussi
dans votre rapport. La balance n’a peut-être pas diminué, mais le pourcentage
de gras oui, le tour de taille également et qui est l’indice de maladie
cardiovasculaire. La balance, c’est quelque chose qui faut enlever de la tête
du patient. Moi, j’ai des patients que je ne se pèse jamais, ou presque jamais.
Quand je vois qu’ils se découragent parce qu’ils n’ont pas perdu une livre sur
la balance, je leur dis que je ne les pèse plus mais je vais faire votre tour
de taille. Ça c’est quelque chose que vous devez travailler.
Diététiste : Quelqu’un qui ne fait pas d’exercice du tout, peut-on le faire
commencer par de la marche et ensuite introduire la musculation?
Élisabeth : C’est ça que je fais moi. La patiente va commencer à faire des
exercices après que vous lui ayez montré les statistiques. Expliquez-lui
scientifiquement l’affaire des muscles, le métabolisme, les patients vont
comprendre et vont en faire de l’exercice. Qu’est-ce que vous faites avec des
gens qui mangent pas et qui prennent du poids? Il y a une perte de muscle
incroyable. Je vais augmenter leur alimentation un peu mais je leur fais faire
des exercices. Augmenter les protéines aussi. C’est pour ça que je vous dis que
le livre « Maigrir pour la vie », est un très bon livre à lire.
Diététiste : Pour les rapport nutritionnels, est-ce après la première rencontre
que tu l’écris ?
Élisabeth : Moi je fonctionne toute avec mon ordinateur portable, les médecins
n’ont pas toujours le temps de tout lire à cent pour cent. J’y passe à peu près
cinq minutes sur le rapport nutritionnel. Tout ce que le médecin veut savoir,
c’est si le patient est allé vous voir le reste il vous fait confiance. Souvent
le médecin a juste vu ta feuille et voit que le patient a été te voir, c’est
tout. J’utilise le SOAP. Il faut être capable d’avoir une belle qualité de vie,
je ne fais pas plus que quarante heures de travail par semaine. J’ai déjà été
jusqu’à deux cent milles dollars dans une année, c’est des salaires que vous
êtes tous capable de faire, je ne dépasse pas quarante heures semaine, essayer
de faire votre papeteries à l’intérieur de vos clients. Vous avez souvent des
pauses, un client ne se présente pas, faites vos affaires pendant ce temps-là,
n’en gardez pas trop pour la maison, sinon vous êtes toujours dans le milieu.
Il faut faire attention à la vie à la maison et celle du bureau. Travailler une
heure plus tard ou plus tôt, diminuez votre clientèle ou diminuer le temps de
la séance avec votre client parce que la vie privé aussi est importante.
Marise : Merci beaucoup Élisabeth, je crois que c’était très intéressant, ça
complète beaucoup ce que je pense depuis plusieurs années, c’est qu’il y a
possibilité de réussir dans notre pratique de façon agréable et le fait
d’échanger comme ça fait qu’on peut avancer tout le monde ensemble. Je crois
qu’elle nous a donné des trucs pratiques et inscrivez sur la feuille toutes les
choses que vous aimeriez entendre parler durant l‘année. C’est sûr que nous
aimerions avoir plus de participations vingt personnes minimum. Pour ceux qui
ne peuvent venir, nous allons peut-être essayer de mettre le vidéo sur
internet. Je tiens à te remercier Élisabeth pour ton dynamisme, on te souhaite
une belle année 2003. À vous aussi, rempli d’Harmonie, de résultats, de belles
relations avec vos médecins et les collègues. Mettez les références sur le forum. Au plaisir de vous revoir ! Marise